Donner un sens à ce que l’on fait. Pourquoi le fait-on ? Quelle en est la finalité ? A quoi cela va-t-il me servir ? Suis-je capable de me projeter avec cette compétence supplémentaire ?
Voici en résumé les questions types auxquelles nos participants doivent avoir pu répondre au début de leur formation. Sans quoi, le risque d’échec augmente drastiquement, en réalité, l’échec du formateur ou de l’enseignant. Savoir poser les objectifs d’une formation, revient à justifier l’existence même de la formation en question alors que donner un sens à l’acquisition d’une matière, d’une connaissance, révèle de la motivation intrinsèque de l’apprenant.
Ne vous est-il jamais arrivé d’assister à une formation dans le cadre de votre environnement professionnel et avant même de vous y rendre et d’en connaître l’objectif, d’en être complètement lassé ? « La barbe ce nouveau système informatique/cette nouvelle procédure ! » Que vont retenir vos collaborateurs de cette séquence de formation à votre avis ? La réponse est connue et les coûts de mise en place de ces formations également. Pour éviter les déconvenues, il suffirait parfois d’une communication ciblée et d’un échange mobilisateur de quelques minutes avec les futurs participants pour que le résultat devienne tout autre.

Dans le domaine de la formation d’adultes « payante », il n’y a que des apprenants motivés au départ et il arrive parfois que l’un d’entre-eux, j’en ai fait partie, se rende compte après quelques temps que cette formation ne correspond pas à son objectif final. L’engagement et les enjeux ne sont évidemment pas les mêmes tant il est vrai qu’un adulte ayant le goût, la curiosité du savoir et les moyens financiers peut y trouver son compte. L’élève dans l’enseignement public obligatoire, voir pour certains post-obligatoire, lui, n’y trouvera que rarement son compte et ses choix sont ; se soumettre à l’apprentissage de cette matière pour le bien de son futur professionnel soit il abdique devant l’absence de sens du système éducatif et il fait son chemin de la manière qui va mieux lui convenir. A savoir que le deuxième choix est un chemin tortueux et impraticable dans nos contrées, pour un résultat qui n’est que rarement valorisé donc, un choix très limité en réalité.
En définitive, il faudrait parfois, en plus de citer les objectifs de nos formations, et comme cela devrait être appliqué dans le cadre de l’entreprise, s’accorder quelques minutes d’échange avec nos participants et nos élèves pour, d’une part prendre la température et la couleur de ceux-ci, mais également de comprendre le but de leur démarche, pour autant qu’il existe.